chronique sur metalsickness

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Formé à Lille courant 2007 sur les cendres du précédent groupe de Tony (guitare) et MJ (batterie), Last Prey a rapidement vu le jour avec l’arrivée de Max (le frère de MJ) au chant, ainsi que Sam à la six corde et Rémy à la basse. Après quelques concerts dans le nord, la formation décide de sauter le pas et d’enregistrer son premier EP éponyme autoproduit dans une veine neo-metalcore…

Oui, vous avez bien lu : du néo-metalcore ! J’en vois qui commencent à pâlir et se rouler parterre en faisant des cris de bête… Mais rassurez-vous, faire une musique teintée de néo métal en 2010 ne s’avère pas forcément une bouse infâme. Last Prey en est la preuve.
En effet, dès l'opener "Lonely", on va se retrouver devant une musique de qualité bien au-dessus de la moyenne, notamment mise en perspective par une production qui tient bien la route (même si le chant est légèrement surmixé).
Mais la prod' n'est évidemment pas le seul atout de Last Prey : le groupe est bon. Bon dans sa manière de construire ses morceaux en suivant les trames artistiques du néo métal des 90 ("Lonely", "Prison"…) et bon dans l'interprétation de ses compositions assez aérées grâce à des alternance de passages rentre dedans et plus calmes.
De plus, le chanteur Max va tirer son épingle du jeu en nous envoyant à la gueule des lignes puissantes et parfaitement modulées entre un chant hurlé et un chant clair afin de donner aux morceaux un panel d'émotion assez large ("Human & Moroïd"). L'homme va tenir la baraque à lui tout seul et donner à ce maxi une plus value indéniable. Impressionnant pour un si jeune groupe…

Certes, il est clair que Last Prey n’invente rien avec sa musique directement inspiré du néo US des 90’s avec des influences comme Deftones (qu'on retrouve sur "Split"), Korn, Incubus ou du métal plus burné façon Pantera ou System Of A Down, mais force est de constater que le groupe a su parfaitement digérer l'apport de ses illustres aînés et qu'il a tout compris au genre. Il n'y a qu'à écouter des titres comme "Prison" ou "Human & Moroïd" pour s'en rendre compte.
S'il n'est pas évident de se savoir ce que vaudrait Last Prey sur toute la longueur d'un album, ce maxi-là nous présente un groupe qui tourne bien et qui maîtrise son sujet de bout en bout et ce, même s'il est clair que les lillois n'ont pas (encore) exploité toutes leur capacités.
Ainsi, si le batteur MJ possède un (bon) jeu nerveux, nul doute qu'il gagnerait en impact avec moins de fioriture. De même, au niveau des grattes, on sent qu'il y a un joli brin de technique qu'il faudra affiner pour construire des morceaux encore plus pertinents etc. etc.
Bref, Last Prey est un jeune groupe en plein développement musical et s'il continue sur sa lancée, il aura toutes les cartes en main pour nous surprendre d'ici peu…
D'ici là, n'hésitez pas à jeter une oreille attentive sur ce skeud !

En fin de compte, même s’il est clair que Last Prey ne repousse pas les limites du neo-metalcore avec ce disque, il n’en reste pas moins une excellente carte de visite qui permettra aux lillois de s’ouvrir quelques portes ! En effet, en seulement quatre titres et dix sept minutes, le quintet va nous faire un étalage de son savoir faire et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du gros potentiel.
On espère avoir un album d’ici peu, histoire de savoir si Last Prey a les ressources nécessaires pour transformer ce premier essai.
En ce qui me concerne, je ne me fais pas trop de souci là-dessus…

Note : 13,5/20
Par Mr Zède le 10/02/2010

Le lien: http://www.metalsickness.com/chronique.php?id_chronique=1894

Interview à suivre!

Et voilà l'interview:

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